« Chère Laurence, je reviens vers vous pour vous exprimer combien l’expérience du « deuil périnatal », vécu sur un plan corporel,
a porté de beaux fruits (inattendus, inespérés et … profondément salvateurs) !
En effet, en vous quittant, j’ai proposé à mon époux d’aller au parc, afin de « rester dans le cadre de la visualisation en pleine nature »
(visualisation apaisante, précédant le massage).
Ainsi, je pourrais lui narrer le vécu de la séance avec vous (en voiture, cela me semblait incongru, car trop Sacré).
Chez vous, vous m’aviez proposé de voir le visage de Gabriel dans une bulle de savon… qui s’élevait vers le ciel.
Ensuite, je vous ai informé avoir vu spontanément, au cours du soin prodigué, Gabriel, 7 ans, tout de blanc vêtu,
qui s’élevait à belles enjambées, en se tournant vers moi et en me souriant (à 2 reprises),
(comme s’il était heureux de retrouver enfin ses amis) puis… le ciel s’est refermé sur lui.
Je garde cette image présente en mon esprit, de par son authenticité et son puissant impact en moi.
Il était si heureux en me faisant signe au revoir !
Arrivés au parc, je faisais part de mon vécu à mon époux, quand soudain, derrière nous (mais je ne les voyais pas)
un groupe d’enfants s’est installé sur un banc à proximité.
Pour ma part, je n’entendais qu’un seul enfant (avec sa maman) ; c’était mon ressenti.
Soudain, nous nous sommes figés tous les 2 car ils ont mis un extrait de musique à fond, l’espace de 30 secondes ( !)
avec juste le refrain : « Billy Jean, is not my son ». Puis ils ont éteint la musique et sont partis.
Arrêt sur image : je dis à mon mari : « Gabriel, ce n’est pas mon enfant »… c’est une 'me libre maintenant !
Le surlendemain, nous allions chez des amis pour 3 jours.
L’après-midi, un couple de leur connaissance s’est invité jusqu’au lendemain matin, avec 2 garçons de 16 ans et de 9 ans.
Il m’a été donné de partager de beaux moments de complicité musicale avec l’aîné.
Le lendemain, au moment des « au revoir », l’apprenti musicien me dit : « merci pour toute votre gentillesse ».
Il nous a enlacés mais déjà, il se passait quelque chose en moi… des larmes, que je m’efforçais de retenir, ont jailli de manière incontrôlée.
Lorsque nous nous sommes tous quittés, il s’est jeté dans les bras de son papa et a pleuré à chaudes larmes (nos émotions se sont rejointes…).
J’avais compris le message : à un an près, Gabriel aurait eu son 'ge physique.
C’était un ultime au revoir de sa part à travers ce jeune garçon qui s’appelait… Nathan
(« N’attends » plus… ne m’attends plus).
Je suis passée de la visualisation à la « matérialisation sur un plan physique » en l’espace de quelques jours :
« bébé… 7 ans… 16 ans » (la boucle est bouclée).
Un immense soupire surgit en terminant ce témoignage… un soupire d’avoir tellement « attendu »… en vain.
Un soupire de me sentir enfin en paix avec moi-même, avec Gabriel, avec la vie.
Les larmes non retenues depuis tout ce temps… sont devenues de vibrants arcs en ciel d’espoir, de reconnaissance,
de gratitude, d’Amour.
Rien n’est jamais définitivement perdu… la vie ne meurt jamais (elle se revêt d’une autre forme, que ce soit dans le tangible
ou l’intangible)…
Désormais, plutôt que de pleurer l’absence, j’honore le vivant… celui qui se manifeste par tant de signes qui nous disent :
« tu n’es jamais seul (e) ».
Gr'ce aux soins prodigués et à votre bienveillance, Laurence, je peux enfin me relever de cette incommensurable tristesse
qui vient de me quitter, pour se transmuter en une joie profonde que… « tout est bien ainsi ».
Avec toute ma profonde gratitude ❤ '
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